Il ne découvrit aucun gisement minéral, ne fut propriétaire d’aucun site miner et ne travailla dans aucune mine, mais Benjamin Bell fut, pendant près de deux décennies, le plus important porte-parole de l’industrie minière canadienne. Il joua un rôle déterminant dans l’organisation des associations minières provinciales et dans leur constitution en fédération et subséquemment leur fusion sous la désignation de l’Institut canadien des mines, devenu plus tard l’Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole (ICM). C’est à juste titre que M. Bell est décrit comme le fondateur de l’ICM.

En sa qualité de rédacteur de la publication The Canadian Review, M. Bell a créé un journal faisant autorité, à l’intention des professionnels des secteurs miniers et métallurgiques du pays; ce journal est devenu la voix officielle des associations minières provinciales, ainsi que de leur successeur, l’Institut canadien des mines.

Né à Édimbourg, en Écosse, M. Bell a émigré au Canada en 1882 et, quatre ans plus tard, il devenait le rédacteur de la publication The Canadian Review. Il ne possédait aucune formation officielle ni expérience dans le secteur minier, mais en peu de temps, il a appris tout sur l’industrie et transformé The Canadian Review en un journal respecté traitant du secteur minier. Dans ses éditoriaux enflammés, M. Bell a dénoncé la malhonnêteté au chapitre de la promotion des propriétés minières, ainsi que d’autres pratiques abjectes susceptibles de nuire à la réputation d’une l’industrie minière canadienne encore jeune.

En 1889, M. Bell était nommé membre honoraire de la toute nouvelle Association des exploitants aurifères en Nouvelle- Écosse, et sa publication devenait l’organe officiel de l’Association. Il a également proposé la création d’un association minière au Québec, après que le gouvernement provincial ait adopté une loi exigeant un impôt de 3 % sur la production minérale. Une des premières initiatives de l’association québécoise a été de protester contre cette loi, qui a été abrogée en 1892, grâce en grande partie aux efforts de M.  Bell. Cette initiative et d’autres mesures de pression auxquelles M.  Bell a participé ont été le présage de certaines fonctions des associations minières d’aujourd’hui. En outre, M. Bell a été le porte-parole de la collectivité minière de l’Ontario lorsqu’il a mis en doute la légitimité de la première association minière de la province, ayant appris que ses membres étaient en majorité des spéculateurs. Sa mise en garde a mené à la création, en 1894, de l’Institut minier de l’Ontario, composé à l’origine d’un excellent conseil d’hommes voués à l’industrie minière. Plus tard au cours de la même année, on a proposé que l’Institut se joigne à d’autres associations. Après certains délais initiaux, la première réunion de la Fédération des Instituts miniers du Canada a eu lieu au début de 1896.

Au début de 1898, M. Bell proposait qu’il était temps de remplacer la fédération d’associations provinciales par un organisme au caractère vraiment national. La création d’une telle coalition minière nationale avait probablement été sa vision depuis le début. Les associations membres n’ont pas hésité à voter afin de dissoudre leur fédération provinciale, et elles ont fondé l’Institut canadien des mines, connu par son acronyme ICM.

Sous le leadership de M. Bell, l’ICM a progressé au rythme de l’industrie et des professionnels qu’il a desservis. L’Institut a prôné l’échange de renseignements techniques et d’idées, un mandat qui continue d’être la marque de l’ICM, et a exercé des pressions auprès des gouvernements relativement à divers enjeux touchant l’industrie. Aujourd’hui, comme à cette époque, l’ICM est un trésor national.

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