Lorsqu’il était jeune ingénieur minier, Grenville Thomas quitte l’Ancien Monde pour se convertir en audacieux prospecteur et constructeur d’entreprise dans le Nouveau Monde, où il procède à toute une série d’importantes découvertes de minéraux et contribue à l’avancement de la jeune industrie diamantaire au Canada. Il débute sa carrière à l’âge de 16 ans comme houilleur au pays de Galles, d’où il est originaire, avant de s’établir au Canada après avoir obtenu son diplôme du Collège universitaire à Cardiff, en 1964. Il trouve sa vocation dans les régions éloignées du nord du Canada. Guidé par ce vaste potentiel minier non exploité, il est tout disposé à travailler sur des terrains accidentés dans des conditions extrêmes. Il perfectionne ses compétences en prospection et pendant plusieurs décennies, accumule des antécédents variés de découverte, ce qui mène à la découverte au début des années 1990 de gisements diamantaires qui deviendront la mine de classe mondiale de Diavik dans les Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.).

Au Canada, Gren Thomas entre en fonctions chez Falconbridge, occupant des postes dans le camp de nickel de Sudbury en Ontario et dans la mine d’or Giant à Yellowknife, dans les T.N.-O. Il quitte la mine Giant pour former sa propre entreprise spécialisée dans les projets miniers dans les T.N.-O., une décision qui reflète son esprit d’entreprise et une affinité pour le secteur des jeunes entreprises, et il recherche du nickel sur la côte arctique près de Perry River. En 1975, il fonde Highwood Resources pour explorer le Nord, ce qui mène à la découverte des gisements de métaux rares de Thor Lake, exploités actuellement par Avalon Ventures.

En 1980, il forme sa jeune entreprise « vedette », Aber Resources, qui aboutit subséquemment à la découverte des gisements de sulfures massifs de Sunrise Lake. Vers la fin de 1991, Aber s’empresse de jalonner un vaste groupe de claims dans la région du Lac de Gras, en s’appuyant sur des rapports concernant la découverte de diamants. La décision de jalonner le terrain avoisinant au début de l’hiver est une décision audacieuse, car Aber possède peu de liquidités et à l’époque, la découverte des diamants est largement considérée comme une curiosité géologique. Thomas confie à sa fille Eira, une géologue, le soin de faciliter les initiatives d’exploration. La collecte de capitaux pose un défi constant, tout comme la perception selon laquelle il est peu probable que d’autres découvertes seront faites dans la région. Mais Thomas ne lâche pas prise et attire la grande société minière internationale, Rio Tinto, comme coentreprise, et accélère le rythme pour trouver le prochain gisement diamantaire économique. Sa vision et sa persévérance sont récompensées lorsque Aber annonce la première découverte sur le terrain de Diavik en 1992. En 1995, quatre gisements diamantaires économiques sont découverts et, grâce au soutien de Rio Tinto, les découvertes d’Aber sur le terrain de Diavik sont converties en l’une des mines de diamants les plus riches au monde, produisant chaque année plus de 10 millions de carats, d’une valeur approximative de 800 à 900 millions de dollars. Diavik a également procuré des emplois et d’immenses avantages aux résidents du Nord, notamment aux communautés autochtones. La société Aber a maintenant été rebaptisée la Harry Winston Diamond Corporation pour tenir compte de son engagement sur le marché des articles de luxe. Les découvertes de Thomas et le rôle de chef de file qu’il a exercé en faisant la promotion de l’industrie diamantaire au Canada lui ont valu de nombreuses distinctions. Entre autres, il s’est vu décerner le prix du Prospecteur de l’année de la PDAC, pour 1999. Il continue de jouer un rôle actif dans l’exploration du Nord par sa participation au sein de la Strongbow Exploration and North Arrow Minerals.

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