Quand Gerald Grandey s’est joint à la Société Cameco en 1993, son mandat de vice-président principal, commercialisation et développement des affaires, était d’aider la société, propriétaire des mines d’uranium de Rabbit Lake et de Key Lake en Saskatchewan, à prendre de l’expansion. Il a relevé ce défi et de nombreux autres après être devenu président-directeur général au début des années 2000. À sa retraite, en 2011, Cameco représentait 16 % des ressources mondiales en uranium, avec cinq mines au Canada, aux États-Unis et au Kazakhstan, et était devenue une société d’énergie nucléaire intégrée. M. Grandey a fait beaucoup plus que faire augmenter la production et la capitalisation boursière de 350 %, de 2,1 milliards à 9,6 milliards de dollars. Il a contribué à faire de Cameco le plus grand employeur canadien de personnes d’origine amérindienne et un chef de file mondial en sécurité nucléaire. Il a aussi joué un rôle de premier plan dans l’élaboration de l’accord de désarmement nucléaire international et a su faire valoir les mérites du nucléaire, comme énergie propre.

Ironie du sort, Gerald Grandey a entrepris une carrière juridique dans les années 1970 en s’opposant à l’établissement de centrales nucléaires dans la région des Grands Lacs, aux États-Unis, son pays d’origine. Ces centrales sont devenues parmi les meilleurs clients de Cameco. Son opinion a évolué parce qu’il a appris à mieux connaître l’industrie et ses bénéfices potentiels mondiaux. Détenteur d’un diplôme en génie géophysique, de la Colorado School of Mines, obtenu en 1968, il était bien placé pour comprendre la science et la technologie sur lesquelles s’appuie l’industrie. En 1978, M. Grandey a joint les rangs de l’Energy Fuels Corporation, à Denver, et a contribué à faire passer cette société d’un producteur modeste d’uranium au plus grand producteur des États-Unis.

Quand Bernard Michel a recruté Gerald Grandey dans les années 1990, pour en faire un joueur clé au sein de son équipe, Cameco était en train de développer le difficile projet aurifère Kumtor au Kyrgyzstan. Dirigée par Gerald Grandey, la Centerra Gold (nouvelle venue en Bourse) a réuni 871 millions de dollars en 2004 pour exploiter Kumtor et conserver d’autres gisements aurifères, permettant ainsi à Cameco de se concentrer sur ses activités principales.
M. Grandey a su régler des problèmes d’infiltration d’eau et autres défis techniques à McArthur River, la plus grande mine d’uranium et à la teneur la plus élevée, et à Cigar Lake, le plus important gisement uranifère non exploité et de haute teneur du monde, tous deux dans le bassin d’Athabasca, en Saskatchewan. Il a œuvré pour incorporer les leçons apprises et instaurer une culture d’entreprise basée sur la sécurité avant tout, la vigilance face au risque, l’excellence opérationnelle et la responsabilité bien établie.

M. Grandey a joué un rôle phare dans la négociation de l’Accord pour l’achat d’uranium très enrichi, visant le démantèlement de l’arsenal nucléaire russe et le transfert sécuritaire de l’uranium vers des centrales nucléaires occidentales, pour la production d’électricité. Cette entente multipartite complexe a été une immense percée politique qui a renforcé la crédibilité de Cameco et du Canada sur la scène mondiale. Ce fut aussi une réussite commerciale mise en œuvre sans déstabiliser le marché.

En 2011, Gerald Grandey a été nommé Président émérite de l’Association nucléaire mondiale en reconnaissance de ses réalisations et de sa contribution à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. Entre autres prix, il a reçu la médaille du Centenaire de la Saskatchewan en 2005, que lui ont valu son engagement communautaire, sa défense de la responsabilité sociale des entreprises et sa feuille de route remarquable en fait de création d’emplois et d’occasions d’affaires pour les Autochtones de la province.

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