Graham Farquharson a acquis une réputation d'homme d'État de l'industrie minière canadienne en faisant preuve d'intégrité, d'équité et d'excellence technique tout au long de sa carrière au sein de Strathcona Mineral Services Limited, une société d'experts-conseils qu'il a créée avec deux partenaires en 1974. Il était l'un des consultants les plus éminents de l'industrie, connu pour avoir relevé des défis extraordinaires, notamment en développant et en gérant la première mine canadienne au nord du cercle polaire arctique et en démystifiant une propriété indonésienne que l'on croyait être le plus grand gisement d'or du monde.

Né à Timmins, M. Farquharson a commencé sa carrière en 1960 dans une mine de cuivre à Tilt Cove, Terre-Neuve, pour ensuite aller travailler dans diverses mines à travers le Canada. Après avoir obtenu un diplôme en génie minier à l’Université de l’Alberta en 1964, il a passé quatre ans en Afrique, à Kilembe en Uganda, et à Tsumeb en Namibie. Après une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l’Université Queen’s, il s’est joint à la firme de consultants Watts, Griffis and McOuat avant de fonder Strathcona. Peu après, Mineral Resources International de Calgary a retenu ses services pour évaluer le gisement de plomb-zinc à Nanisivik, sur l’île de Baffin à 73oN. L’opinion qui prévalait à cette époque était : « Qui étant sain d’esprit, essaierait de développer une mine à 700 km au nord du Cercle Arctique? » Toutefois, après avoir évalué le projet, M. Farquharson a dit aux propriétaires qu’il croyait que c’était possible. Le soutien financier venait de l’Allemagne et des Pays-Bas, en plus du soutien du Gouvernement du Canada qui voulait encourager une présence économique et physique dans l’Extrême-Arctique. Nanisivik est entré en production commerciale en 1976 et, sous la gestion de Strathcona, cette mine a été exploitée en tant que l’une des mines de zinc à plus faible coût au monde durant plus de 22 ans. Une raison importante de son succès a été l’établissement d’une communauté minière (la dernière ville minière à être construite au Canada) où l’on parlait trois langues, l’inuktitut, le français et l’anglais, un concept promu par M. Farquharson.

Dans les années 1980, il était président d’une commission indépendante encadrant la mine Page-Williams dans le camp minier Hemlo, en Ontario, jusqu’à ce qu’une dispute sur le droit de propriété ait été réglée par les tribunaux. Généralement considéré comme témoin expert, il a dirigé, en 1997, une enquête sur le projet Busang en Indonésie, vanté par Bre-X Minerals comme étant le plus grand gisement d’or découvert dans l’histoire de l’humanité. L’audit de Strathcona a prouvé irréfutablement que Busang était une fraude et que de l’or de placer avait été introduit dans les carottes après le forage. Les organismes de réglementation et l’industrie ont répondu en établissant de nouvelles lignes directrices rigoureuses concernant la divulgation publique d’information technique.

M. Farquharson a servi l'industrie minière en tant que conférencier distingué, administrateur de nombreuses sociétés minières publiques et pionnier dans la défense des politiques visant à garantir que les bénéfices de l'exploitation minière profitent aux peuples autochtones. En 1992, il est devenu le président et l'un des principaux soutiens de la Canadian Mineral Industry Education Foundation, le plus grand fournisseur de bourses d'études universitaires pour ceux qui entrent dans l'industrie minière au Canada. À la fin de sa vie, M. Farquharson a également apporté une contribution importante à la chaire Anna-Liisa Farquharson sur le cancer du rein à l'hôpital Princess Margaret de Toronto.

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