Comme Sir William Logan, James Merritt Harrison fut l’homme qu’il fallait, au bon endroit et au bon moment. Durant sa carrière de 17 ans auprès de la Commission géologique du Canada (CGC), l’organisme scientifique connut une des périodes les plus illustres de son histoire. Lorsqu’il en devint directeur, en 1956, la CGC était prête à amorcer un virage important qui allait mener à l’expansion de ses services de cartographie et de recherche. Devant l’intensification de la demande de services, la CGC fit plus que doubler son effectif, accrut considérablement son budget et, en 1959, déménagea son siège social et décentralisa ses opérations dans de nouvelles divisions partout au pays. De nombreux défis furent relevés : on cartographia l’Arctique canadien, on étudia le vaste plateau continental, et on accrut la recherche et les applications novatrices, notamment dans les domaines de la géochimie et de la géophysique. Les programmes gouvernementaux élaborés sous ses directives aidèrent à faire du Canada un chef de file mondial de l’exploration minérale et de la mise en valeur des minéraux .

Né à Regina, en Saskatchewan, M. Harrison obtint son B.Sc. à l’Université du Manitoba en 1935. Il s’inscrivit ensuite à l’Université Queen’s où il obtint sa M.A. en 1941 et son Ph.D. en 1943. Ses premiers travaux sur le terrain pour le compte de la CGC donnèrent lieu à des rapports décisifs sur les régions minéralisées du Bouclier canadien, lui procurant les connaissances et l’expérience qui lui permirent de gravir les échelons de la Commission et d’en devenir le directeur général. Sous sa direction, la CGC connut une expansion fantastique, réalisa des projets remarquables et se fit reconnaître dans le monde entier. M. Harrison vit toute l’importance du rôle de la CGC dans la mise en valeur des ressources naturelles et gagna la confiance et l’appui de l’industrie en formant des comités consultatifs et en se tournant vers ses nombreuses connaissances personnelles. Sa priorité consistait à soutenir le secteur de la prospection. Il dirigea, guida et encouragea l’utilisation de nouvelles technologies et de nouveaux concepts géologiques qui allaient favoriser la prospection. Notamment, il mit en oeuvre des programmes de levés magnétiques et radiométriques aéroportés, et de levés géochimiques au sol. Plus tard, à titre de haut fonctionnaire au ministère maintenant connu sous le nom de Ressources naturelles Canada, il devint un porte-parole respecté, faisant autorité sur l’industrie des minéraux.

En 1973, M. Harrison se joignit à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, à Paris, en qualité de directeur adjoint des sciences et de la technologie, responsable de l’enseignement de programmes principalement dans les pays en voie de développement. Il revint au Canada en 1976 pour terminer sa carrière à titre d’expert-conseil général, un travail qui l’amena dans plus de 20 pays. Durant sa carrière, il publia 65 rapports scientifiques et techniques, et il se mérita de nombreuses mentions honorifiques.

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