L’heure de gloire de Jules Timmins se présenta lorsqu’il mit à jour les vastes gisements de fer du nord du Québec et du Labrador qui allaient devenir l’un des plus grand projets de l’histoire minière canadienne.

Il concut et développa dans les années 50 un empire de minerai de fer imaginatif mais des plus difficiles à réaliser.

Le nom de Timmins était déjà familier alors que, en 1940, il eu l’idée d’extraire le fer des riches gisements de l’Ungava.

Il était le fils de Henry Timmins, qui avec son frère Noah (qui allait donner son nom à l’actuelle ville de Timmins) avait découvert l’une des plus grandes mines d’or au monde à Porcupine, dans la région de Timmins. Les deux frères étaient destinés à rendre fameux le nom de Timmins dans le monde minier, réputation que Timmins perpétue encore aujourd’hui avec succès.

Jules Timmins ne voulait cependant pas se reposer sur ses lauriers. Après avoir gradué de McGill en génie minier, il commença sa carrière comme mineur sous terre à la mine Hollinger.

Plus tard, il se lança dans le courtage puis à la mort de son oncle Noah, en 1936, devint président de Hollinger Consolidated.

À peine quatre ans plus tard, à la recherche de nouveaux défis, il s’intéressa aux gisements de fer du Québec et à les rendre économiquement exploitables.

L’ampleur du projet à l’époque, et même selon les standards d’aujourd’hui, était giganstesque. Selon les estimés, 300 $ millions d’investissements étaient nécessaires; des facilités portuaires imposantes devaient être construites à Sept-Iles de même qu’une voie ferrée de 500 kilomètres, le long d’un tracé difficile.

Timmins dut faire face à d’autres problèmes dont celui de lever les énormes capitaux pour financer le projet. Devant la difficulté de les trouver au Canada, il dut finalement se tourner vers les États-Unis.

Heureusement pour Timmins, son projet, et le Canada, les compagnies d’acier américaines, au début des années 1950, S’inquiétaient fort de la réduction de leur approvisionnement en minerai de fer aux États-Unis et prêtèrent une oreille intéressée aux propositions de Timmins.

Six compagnies d’acier, dirigées par M.A. Hanna de Cleveland, formèrent alors un consortium financier qui donna naissance à ce que allait devenir plus tard la Compagnie minière IOC.

La réalisation du rêve de Timmins résulta en la construction de la mine (la première opération de ce type entièrement aéroportée dans l’histoire), du chemin de fer et des facilités portuaires.

Même la Voie maritime du Saint-Laurent fut construite par le Canada et les États-Unis, aussi à cause du besoin d’expédier le fer de la Côte-Nord vers les usines des Grands Lacs.

Jules Timmins reçut la médaille Blaylock de l’Institut canadien des mines et de la métallurgie et la médaille de l’Ordre de l’empire britannique pour sa contribution à l’approvisionnement en métaux durant la guerre. Il reçut aussi des diplômes honorifiques des universités Queen’s et McGill.

Il a fait sa marque en tant qu’important bâtisseur de notre nation.

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