Dans les années 1890, les femmes n’avaient pas beaucoup de choix de carrière quand Mme Tyrrell a découvert l’industrie minière canadienne balbutiante, alors qu’elle venait d’épouser Joseph Burr Tyrrell. Il était explorateur de renommée et cartographe pour la Commission géologique du Canada (CGC) lorsqu’ils se sont rencontrés, et partait souvent en de longues expéditions. Lorsqu’ils se sont mariés en 1894, Mme Tyrrell avait étudié la géologie et avait déjà connu les séparations que connaissent de nombreuses familles de mineurs. À Toronto pendant la Première Guerre mondiale, elle a reconnu la nécessité pour les femmes de mineurs de se soutenir mutuellement. En 1921, Mme Tyrrell et 19 autres femmes aux vues similaires ont lancé la Women’s Association of the Mining Industry of Canada (WAMIC). Depuis ce jour, les membres de la WAMIC ont organisé la distribution de plus de 1,8 million de dollars en dons de bienfaisance et apporté leur soutien aux étudiants et aux établissements d’enseignement. Il est tout naturel que 100 ans plus tard, Mary Edith Tyrrell soit intronisée au Temple de la renommée du secteur minier canadien, rejoignant ainsi son mari qui a été intronisé en 1997 pour l’ensemble de sa carrière.

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Mary Edith Carey est née à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick. On lui a donné le surnom de « Dollie », car elle ne pesait qu’1,3 kg à la naissance. Elle n’était pas assez forte pour aller à l’école, mais elle a passé beaucoup de temps dans la bibliothèque familiale puisque son père, un pasteur baptiste, croyait en l’éducation supérieure des femmes. Après 17 ans à Saint-Jean, la famille a déménagé en Angleterre où Mary Edith est entrée au secondaire. Six ans plus tard, ils ont déménagé en Ontario, où le révérend Carey a été nommé à la First Baptist Church of Ottawa. C'est là que Mary Edith a rencontré son futur époux, qui, quelques années auparavant, avait découvert des ossements de dinosaures et des gisements de charbon en Alberta.

Les Tyrrell ont donné naissance à trois enfants et ont beaucoup voyagé pendant leur mariage, notamment au Yukon pendant la ruée vers l’or du Klondike. En 1905, ils ont déménagé à Toronto, où il a pu développer ses activités de consultant en géologie minière. Elle a assisté à des événements historiques à ses côtés, tels que des découvertes importantes faites dans le nord de l’Ontario et partout au Canada. Pendant les années de guerre, elle a rejoint le Women’s Auxiliary of the American Institute of Mining and Metallurgical Engineers et a compris la nécessité de créer un groupe similaire au Canada. En mars 1921, elle a réuni 19 autres femmes de mineurs pour créer la WAMIC. Ses objectifs demeurent inchangés : promouvoir la camaraderie entre les femmes de mineurs, se mettre au service de l’industrie minière et contribuer au bien-être de la communauté.

Mme Tyrrell était la présidente de la WAMIC pendant les trois premières années après sa création. Les membres ont soutenu des causes louables qui correspondaient aux besoins de l’époque, comme les anciens combattants dans les années 1920, les écoles et le secours aux sinistrés dans les années 1930 et l’effort de guerre dans les années 1940. Au cours des 100 dernières années, la WAMIC a fait don de plus de 300 000 $ à diverses œuvres de bienfaisance, a décerné plus de 300 000 $ en bourses d’études et d’entretien et a organisé la distribution de 616 000 $ à des étudiants méritants grâce au don testamentaire de Sophia Wood. 600 000 $ supplémentaires ont été donnés à plusieurs universités ainsi qu’à la KEGS Foundation au moment de la dissolution de la WAMIC en 2010. La WAMIC a soutenu d’innombrables étudiants au fil des années, y compris des femmes et des minorités, et a aidé l’industrie minière dans son passage d’une fraternité à une communauté inclusive.

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