Neil George s’est consacré à la prévention des accidents et blessures et a contribué à faire du Canada un exemple de la sécurité dans les mines. Premier directeur de la sécurité à l’Association minière du Québec, il fait évoluer la prévention des accidents dans les mines au Canada et à l’étranger. À partir d’un mélange de bon sens et de relations de travail, son système repose sur la conscience, la nécessité de rendre les mineurs responsables de leur propre sécurité et sur l’implication active des superviseurs. Les réalisations de George ne se mesurent pas à la quantité de métal produit ou par les performances financières des compagnies. Il a laissé en héritage une vie meilleure pour ceux et celles qui travaillent chaque jour dans les mines. En 1970, il est proclamé “Personnalité de l’année” dans l’industrie minière au Québec.

George naît en 1908, à Winnipeg, où il fréquente l’école. Après avoir obtenu un diplôme en sciences à l’université du Manitoba en 1936, il se joint à la International Nickel Company of Canada, prédécesseur de Inco Ltée., à Sudbury (Ontario). Il travaille comme mineur, chef de chantien d’abattage, contremaître de quart et finalement ingénieur de la sécurité. Préoccupé par les problèmes et les responsabilités qui incombent aux contremaîtres alors qu’il en est un lui-même, il met au point le système maintenant connu dans le monde minier comme le Système de sécurité en cinq points (Five Point Safely System).

En 1948, il est nommé directeur de la sécurité à l’Association de prévention des accidents miniers de l’ouest du Québec. Le taux de fréquence des accidents est alors de 98 accidents admissibles pour indemnisation par million d’hommes/heures. À cette époque, un travailleur devait être absent depuis sept jours pour être admissible à une indemnisation. À la fin de 1956, ce taux avait été réduit au quart, soit à 26. De 1957 à 1964, bien que la période d’attente pour l’indemnisation ait été réduite à cinq jours d’absence, le taux avait encore chuté de la moitié, à 13, et avait été à deux reprises durant cette période aussi bas que huit.

De 1965 à 1970, les accidents deviennent indemnisables après trois jours d’absence et en 1970, l’année où George prend sa retraite, un travailleur est en mesure d’obtenir une indemnisation le jour suivant l’accident. Cette année-là, au Québec, le taux de blessures admissibles à l’indemnisation est de 17. George avait dirigé les mines membres de l’Association vers la réalisation du taux de fréquence le plus bas jamais enregistré au monde par un groupe similaire.

Pratique courante au Canada aujourd’hui, le système développé par George préconise que la réussite de la prévention des accidents réside dans l’action sur les lieux de travail, avec les travailleurs et que c’est la responsabilité du superviseur de les motiver grâce à la communication.

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