Pierre Lassonde croit depuis longtemps que les ressources naturelles d’un pays ne sont pas ses produits de base, mais ses habitants. Il l’a prouvé au cours de sa carrière remarquable en tant qu’ingénieur, investisseur au grand flair, financier innovateur, entrepreneur bâtisseur d’entreprise, philanthrope dévoué et guide de premier plan des industries minières et du commerce des valeurs mobilières du Canada. Il a aussi investi dans les ressources humaines par de généreuses contributions à des universités qui continuent à fructifier de manière inestimable et durable en formant une nouvelle génération de professionnels de l’industrie.

Né à Saint-Hyacinthe, au Québec, Pierre Lassonde a obtenu un diplôme en génie électrique à Montréal, suivi d’un MBA de l’Université de l’Utah en 1973. Après un passage chez Bechtel à San Francisco, il a joint les rangs de Beutel Goodman & Company et a géré avec brio son fonds d’investissements consacré à l’or durant plus de dix ans. Il a fondé Franco-Nevada Mining en 1982, après s’être associé avec Seymour Schulich. Ils avaient pour but de créer une société de redevances autofinancée, basée sur le modèle utilisé dans l’industrie du gaz et du pétrole, mais centrée sur l’or, ce qui, à leur grand étonnement, n’avait jamais été tenté auparavant. En 1986, ils ont versé deux millions de dollars pour acquérir les redevances d’une petite mine du Nevada, utilisatrice de la lixiviation en tas, laquelle a plus tard été développée par Barrick Gold qui en a fait une mine de classe mondiale, la mine Goldstrike. La production de Goldstrike et d’autres détentrices de redevances est passée à plus de trois millions d’onces par année, et la force du nouveau modèle d’affaires s’est concrétisée par un taux de rendement exceptionnel de 36 % annualisé pour les actionnaires, sur une période de 20 ans.

Le nouveau modèle d’affaires, basé sur les redevances, a été étendu aux propriétés d’exploration avec Euro-Nevada, et aux métaux de base avec Redstone Resources. Comme l’industrie minière a connu un ralentissement à la fin des années 1990, les trois sociétés ont fusionné pour former Franco-Nevada. En 2002, au creux du cycle de l’or, Franco a été le fer de lance d’une fusion tripartite avec Normandy Mining de l’Australie et Newmont Mining de Denver, ce qui a donné naissance à la plus grosse société minière productrice d’or de l’époque. En 2008, M. Lassonde, David Harquail, et l’équipe de Franco qui l’a suivi chez Newmont, ont acquis le portefeuille de redevances de Newmont et ont enregistré Franco-Nevada à la Bourse de Toronto, faisant ainsi renaître la société en tant que la plus importante société minière basée sur les redevances sur ce parquet. Le premier appel public à l’épargne de 1,2 milliard de dollars était, à l’époque, le plus grand appel minier à l’épargne de l’histoire de la Bourse de Toronto.

En tant que philanthrope, Pierre Lassonde a fait de généreux dons à de nombreuses institutions d’enseignement, dont l’Université York et l’Université de l’Utah. Il a fondé la chaire Lassonde en génie minier à l’Université de Toronto en 1996, suivi du Programme de génie minéral Lassonde et du Lassonde Institute for Engineering Geosiences en 2000. Il est l’auteur du guide destiné aux investisseurs, The Gold Book, publié la première fois en 1990 et saluè par la critique. C’est un expert du secteur minier aurifère et il a rempli les fonctions de preacute;sident du Conseil mondial de l’or de 2005 à 2009. Fervent amateur de l’art canadien, M. Lassonde a siégé au conseil d’administration du Musée national des beaux-arts du Québec, et il possède une importante collection d’œuvres d’artistes canadiens.

Pierre Lassonde a reçu de nombreux prix, y compris celui de « Mining Man of the Year » (en 1997) et de « Developer of the Year » (en 1999) avec Seymour Schulich. On lui a décerné plusieurs doctorats honorifiques au Canada et aux États-Unis. Il est récipiendaire de la Médaille d’Inco (en 2001) et de l’Ordre du Canada (en 2002).

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