Robert C. Stanley fut le moteur qui fit de la société Inco la plus grande compagnie d’exploitation de nickel du monde et l’une des plus prospères entreprises d’exploitation minière et métallurgique à l’échelle mondiale. Sudbury (Ontario), avec son complexe gravitant autour de huit mines, et Thompson (Manitoba), avec son grand complexe d’exploitation et de traitement, sont deux des nombreuses communautés dont la prospérité est liée à celle d’Inco.

La carrière de Robert Stanley a commencé en 1910, année où il a joint les rangs du prédécesseur d’Inco, la Orford Copper Company. En 1918, il était vice-président chargé de l’exploitation de la compagnie International Nickel; en 1922, il est devenu président d’Inco et en 1937, président du conseil d’administration. En 1949, il a démissionné du poste de président en demeurant cependant président du conseil d’administration, fonctions qu’il a cumulées jusqu’à sa mort survenue à son domicile de Staten Island (New York) le 12 février 1951, à l’âge de 74 ans.

Durant ses 50 ans de carrière, le nickel, qui était à l’origine un problème métallurgique et un produit aux débouchés restreints, prit une importance mondiale et Inco devint la plus grande compagnie de nickel du monde.

Robert Crooks Stanley est né à Little Falls (New Jersey) en 1876. Il a reçu un diplôme en génie mécanique du Stevens Institute of Technology en 1899. En 1901, il a obtenu un diplôme en génie minier de la Columbia School of Mines. Dans le cours de sa carrière, il a récolté toute une série de diplômes honorifiques décernés par des institutions éducatives comme le Stevens Institute of Technology, l’Université Columbia, l’Université Queens et le Rensselaer Polytechnic Institute.

L’histoire de la compagnie Inco est marquée par un événement inattendu, celui de la réaction de l’entreprise à la chute des marchés de nickel à la fin de la Première Guerre mondiale. Dans les années précédant ce conflit mondial, on utilisait principalement le nickel comme alliage dans la fabrication de blindages, un marché qui disparut presque à la fin de la guerre. Sous la direction de Robert Stanley, Inco forma sa division du développement et de la recherche, dont le mandat consistait essentiellement à découvrir de nouveaux débouchés pour le nickel. L’objectif fut atteint. La division mit au point des milliers de nouvelles applications commerciales en temps de paix. Cette initiative illustre bien ce que la recherche peut faire dans l’univers industriel et elle est maintenant citée en exemple dans le domaine de la recherche et du développement.

L’approche scientifique de Stanley à l’égard de la résolution de problèmes créa de nombreux précédents dans l’industrie. En 1905, il découvrit le Monel (alliage de cuivre, de nickel et d’étain) et en 1925, il en améliora le procédé de production pour ensuite le breveter. Sa contribution à la métallurgie comprend d’importants progrès dans les techniques de grillage du minerai. En 1920, il a breveté un procédé de raffinage qui est devenu le fondement de la récupération du nickel par raffinage électrolytique.

Ses intérêts ne portaient pas uniquement sur le nickel. En 1904, il examina les gisements d’argent découverts à l’extrémité nord du lac Timiskaming et il en fit un compte rendu qui conduisit à la création de la mine Nipissing, la première mine d’importance dans la région de Cobalt. Son rapport sur l’une des propriétés de Porcupine a été un facteur déterminant dans l’achat de la célèbre mine Dome qui occupait le site actuel de la ville de Timmins (Ontario).

Bien que la principale préoccupation de Robert Crooks Stanley était le travail, il n’en était pas moins un excellent pêcheur qui adorait taquiner le saumon.

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