Ce n’était pas pour rien, en 1977, que le Northern Miner, l’hebdomadaire de l’industrie minière canadienne, choisissait Stephen B. Roman en tant que premier Homme de l’Armée dans le secteur minier.

Il se vit décerner cet honneur, aux dires du journal, “parce que Stephen Roman a clairement démontré que l’argent et l’expertise canadiens peuvent concurrencer n’importe qui dans le monde”.
Déjà, il avait orchestré, via Denison, sa compagnie déjà importante qui croissait rapidement, les ventes d’uranium les plus importantes jamais effectuées par un producteur.

Immigrant slovaque qui travailla d’abord au Canada à la récolte des tomates, Roman prit le contrôle de titres miniers juniors en 1953 et de là, établit Denison en tant qu’un des plus importants empires miniers du Canada, à partir des riches dépôts d’uranium d’Elliot Lake, en Ontario.

Cet empire inclut maintenant, en plus des intérêts dans l’uranium, du charbon de Colombie-Britannique, de la potasse de Saskatchewan, du gaz et du pétrole de Grèce et d’Egypte, d’Italie, d’Espagne, et de l’Ouest du Canada.

Les débuts de Roman au Canada furent inattendus. Après une tentative infructueuse comme fermier en Ontario avec son frère, George, sa chance tourna lorsqu’après son service au sein de forces armées pendant la Seconde guerre mondiale, il se mit à spéculer sur des titres miniers juniors.

Il connut son premier succès majeur en 1953 lorsqu’il vendit pour $2 millions un investissement de $10,000 dans Concord Mining Syndicate, suite à la découverte de pétrole à Leduc, Alberta.
Après, il acheta une participation dans North Denison Mines à un plus de 8 cents l’action et prit le contrôle de la compagnie en 1954 pour la renommer Consolidated Denison Mines.

Mais ce fut l’achat subséquent de 83 claims miniers à Elliot Lake pour $30,000 comptant, et 500,000 actions de Consolidated Denison, qui catapultèrent Denison, et Roman dans les ligues majeures de l’industrie minière mondiale.

Ces claims contenaient ce qui était alors les plus grands gisements d’uranium au monde et servirent au développement de Denison et sa filiale, Roman Corporation.

L’acquisition des claims d’Elliot Lake, selon Franc Joubin, lui aussi intronisé au Temple de la renommée minière et qui effectua la découverte d’uranium à Elliot Lake, “permit au génie de s’échapper de la bouteille”.

Roman était un entrepreneur passionné, un défenseur du système de libre-entreprise, un bâtisseur qui a créé la richesse pour ses actionnaires, des emplois pour son pays, en trouvant, explorant, et développant les produits des ressources.

“Je suis un bâtisseur, disait-il, que ce soit de mines, d’églises ou de maisons. J’ai toujours pris des risques. J’ai voulu transformer mes rêves en réalité.”

Dans l’industrie minière et ailleurs, c’est précisément ce qu’il a fait.

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