C’est grâce à son approche pratique à la résolution de problèmes, développée en temps de guerre et de paix, que William Guy Brissenden a relevé les nombreux défis qui ont ponctué sa longue carrière passée principalement chez Noranda. Ses qualités extraordinaires ont été remarquées très tôt, alors qu’il était membre de l’équipe de gestion qui a développé la mine de cuivre, l’usine et la fonderie Gaspé, à Murdochville, au Québec. Il a dirigé l’équipe de Noranda lorsque la société a pris le contrôle de Brunswick Mining & Smelting, et il a aidé à en faire une grande productrice de zinc et plomb dans l’est du Canada. Leader de la sécurité et de l’innovation technique, M. Brissenden est particulièrement reconnu pour sa méthode d’extraction par chambres et piliers, sans rail, et son système d’exploitation mécanisée par coupe et remblai. Dans le domaine de la métallurgie, c’est lui qui a convaincu le conseil d’administration de Noranda d’investir dans de nouvelles technologies afin de prolonger la vie de la fonderie Horne, au Québec. 

M. Brissenden est né à Halifax. Il a obtenu son B.Sc. en génie minier en 1937 et sa M.Sc. en 1938 à l’Université McGill. À titre d’officier de marine durant la Seconde Guerre mondiale, il a résolu des problèmes techniques secrets qui ont aidé les forces alliées à remporter la bataille de l’Atlantique.

M. Brissenden s’est joint au groupe Noranda en 1948 à titre de surintendant de mine, où l’on a constaté rapidement son habileté à saisir et évaluer l’information et à recommander des interventions pertinentes. Son premier défi fut celui de la mine de cuivre Gaspé qui cherchait une façon d’exploiter à profit son vaste gisement souterrain de faible teneur. Après une étude exhaustive, on a choisi la méthode par chambres et piliers pour exploiter les corps en lits tabulaires légèrement inclinés. M. Brissenden a été le maître d’oeuvre de cette méthode efficace qui a suscité l’intérêt d’ingénieurs du monde entier. La mine a été exploitée pendant 44 ans, procurant des emplois et des avantages considérables à l’économie du Québec.

À la mine Brunswick, il a mis en place un système d’exploitation mécanisée par coupe et remblai, qui a permis de faire passer la production de 4 500 tonnes à 7 500 tonnes par jour. Il a aussi converti le procédé Imperial (haut fourneau à zinc) de Belledune en fonderie de plomb, et il a mis en oeuvre des améliorations environnementales à toutes les usines de métallurgie de la société.

Au début des années 70, des chercheurs ont mis au point une technique spéciale pour la fusion continue des concentrés de cuivre. M. Brissenden a soutenu leurs efforts et convaincu le conseil d’administration de Noranda d’investir dans l’aménagement d’un prototype pleine grandeur à la fonderie Horne. Cette technologie s’est révélée hautement efficace pour le traitement rentable de divers produits à façon fort complexes. C’est ainsi qu’il a aidé à préserver environ 2 000 emplois lorsque la mine Horne a cessé d’extraire le minerai en 1976.

M. Brissenden est éventuellement devenu dirigeant minier, entrepreneur et ingénieur-conseil auprès de la société Patino et de ses filiales.

DÉCOUVRIR

<i class="dfd-added-font-icon-right-open"></i>