Connu comme « le redresseur » dans l’industrie minière, William (Bill) James a su mettre à contribution ses compétences de géologue, mineur, consultant et cadre supérieur pour bâtir et renforcer plusieurs des plus importantes sociétés minières du Canada. Au début des années 1980, il a relancé la société Falconbridge alors en péril et rentabilisé ses opérations, et il a conclu le marché le plus avantageux pour ses actionnaires lorsque Noranda prit une participation majoritaire dans l’entreprise plus tard durant cette décennie.

Né à Ottawa, en Ontario, en 1929, M. James obtint son baccalauréat et sa maîtrise en arts à l’Université de Toronto, puis son doctorat à l’Université McGill à Montréal. Il consacra les premières années de sa carrière à la firme d’experts-conseils James, Buffam & Cooper, une firme de renom, et à de grandes entreprises dont les Mines Noranda.

Lorsque M. James prit la gouverne de Falconbridge, au début des années 1980, la société essuyait des pertes hebdomadaires s’élevant à plusieurs millions de dollars. Il retroussa ses manches, sabra les dépenses, réduisit les effectifs et orienta l’entreprise de manière à ce qu’elle profite de la hausse des prix du nickel. Les profits importants réalisés par Falconbridge en firent une société cible attrayante, en particulier pour Noranda qui convoitait depuis longtemps le complexe de métaux communs de Kidd Creek, en Ontario. M. James rejeta plusieurs offres, mais changea sa stratégie lorsque Noranda décida de faire équipe avec un partenaire suédois pour bonifier son offre. En 1989, il devint un héros des marchés boursiers lorsque ses tactiques firent grimper le prix de vente de Falconbridge bien au-delà de l’offre initiale de Noranda.

Au début des années 1990, on demanda à M. James de mettre ses compétences à l’épreuve auprès de Denison Mines, une société minière qui frôlait alors la faillite. Certains des problèmes de l’entreprise échappaient au contrôle humain, mais M. James imposa un plan de restructuration qui permit à Denison de poursuivre ses opérations d’uranium et de pétrole et gaz longtemps après qu’il eut quitté l’entreprise pour relever de nouveaux défis auprès d’Inmet Mining.

Le principal défi d’Inmet consistait à acquérir un projet minier qui en ferait une société dominante dans l’industrie. M. James avalisa le projet de la sociéte visant l’acquisition de droits sur le vaste gisement de zinc-cuivre Antamina, au Pérou, qui, selon lui, allait faire d’Inmet une grande société minière. Malheureusement, le fléchissement des prix des métaux et d’autres facteurs nuisirent au financement du projet, obligeant Inmet à se départir de ses intérêts. Les nouveaux propriétaires lancèrent la production d’Antamina durant l’été 2001.

Bill James a fait preuve de grand charisme tout au long de sa carrière, une qualité qui a fait de lui une des figures marquantes de l’industrie minière et du monde des affaires au Canada. Il a toujours donné abondamment de son temps et de son énergie aux associations et aux causes de l’industrie, et il s’est mérité de nombreux prix dont le Prix d’honneur de l’ICM, en 1992, et la Médaille d’Inco, en 1993.

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