Phillip Hallof s’est mérité le titre d’un des « pères de la géophysique moderne » pour son travail innovateur et de pionnier dans la polarisation provoquée dans le domaine des fréquences (PP), une discipline qui est passée d’un obscur effort de recherche à un outil essentiel d’exploration. Il a contribué de plusieurs manières à la recherche et au développement d’équipements, de techniques géophysiques et d’interprétation, en plus de fournir une expertise technique à l’industrie de l’exploration minérale par son leadership de McPhar Geophysics Inc. et plus tard de Phoenix Geophysics. Un autre legs de sa carrière de 35 ans a été l’aide à la découverte de richesses minérales pour le bénéfice du Canada et de l’économie mondiale.

M. Hallof est né à St. Louis, au Missouri, et il a fait ses études au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), d’où il a obtenu un baccalauréat en géologie avec concentration en géophysique. En 1952, alors qu’il étudiait aux grades supérieurs, il a entrepris de la recherche dans la nouvelle, pour l’époque, méthode de polarisation provoquée à fréquence variable, en voie de développement par Newmont Exploration; il a démontré qu’elle donnait des réponses mesurables au-dessus de gisements de sulfures connus. La technologie a par la suite été peaufinée et mise à l’épreuve sur le terrain avec succès, ce qui a conduit aegrave; un nouvel outil très utile pour aider à identifier les gisements minéraux enfouis qui n’étaient pas conducteurs et que les relevés électromagnétiques (EM) conventionnels ne pouvaient pas détecter. Il a aussi conçu une nouvelle manière d’afficher les données de résistivité et des espacements multiples pour la PP, dans le format maintenant standard de pseudo-sections.

Après avoir obtenu son Ph.D. du MIT en 1957, M. Hallof a joint les rangs de McPhar Geophysics en tant que géophysicien en chef à Toronto et il en est devenu le président (et un citoyen canadien) en 1961. Sous sa gouverne, la compagnie s’est retrouvée parmi les chefs de file de la science de la PP; il a aussi été le fer de lance de toute une plage d’innovations en techniques de géophysique électrique et électromagnétique. Après la vente de McPhar Geophysics à CIL en 1975, M. Hallof a fondé Phoenix Geophysics, qui a effectué des avances remarquables en résistivité complexe (polarisation provoquée spectrale) et en magnétotellurique. Ces deux compagnies ont conçu, fabriqué et mis en marché des équipements géophysiques à l’échelle mondiale; elles ont aussi planifié, mis en œuvre et interprété des relevés géophysiques.

M. Hallof s’est servi de ses habiletés exceptionnelles de communication pour convaincre la communauté d’exploration des mérites de la géophysique avancée, qu’il s’empressait par ailleurs à rendre aussi conviviale que possible. Il était aussi un auteur prolifique d’articles techniques et d’études de cas portant sur les réussites en exploration, il y a par ailleurs eu de nombreux succès à travers le monde. Grâce à sa défense enthousiaste, la PP est devenue un outil dominant d’exploration utilisé à l’échelle mondiale, surtout pour les gîtes de cuivre porphyrique, les gîtes sédimentaires de sulfures massifs exhalatifs et de métaux précieux associés à des quantités mineures de pyrite, entre autres. Dans les premières années, un avantage de la méthode PP du domaine des fréquences a été que les équipements pouvaient souvent être plus petits et plus légers que l’équipement pour la PP dans le domaine du temps, un avantage en terrain montagneux. (La rivalité de longue date entre ces deux méthodes de PP a tiré à sa fin avec la venue des appareils numériques.)

En 1986, M. Hallof est devenu consultant pour plusieurs compagnies minières et il a aussi aidé au démarrage et au développement de Quantec Geoscience. Avec ses collègues, il a aidé le Canada à devenir la « Capitale géophysique du monde. »

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